samedi 31 mars 2012

Sujets du 31 mars 2012

Proverbe/citation du jour

« Le hasard gouverne un peu plus de la moitié de nos actions, et nous dirigeons le reste. » -Machiavel

Un manque d'emplois en Gaspésie? C'est faux!

À entendre parler certains politiciens et des représentants d'organismes communautaires, les Gaspésiens sont pauvres, ne peuvent se trouver un emploi chez eux et doivent s'expatrier pour travailler. Est-ce vraiment le cas?

Yvon Gasse, un chercheur en administration de l'Université Laval, a réalisé un étude dont les résultats vont vous surprendre : 68% des employeurs de notre territoire manquent de main d'oeuvre malgré un taux de chômage qui s'élevait à 12,4% en 2011!

Comment peut-on expliquer ce paradoxe? Yvon Gasse croit que le problème repose en partie sur le manque de formation des travailleurs irréguliers ou inactifs. En effet, 65% d'entre eux ont tout au plus un diplôme d'études secondaires, alors que beaucoup d'emplois dans la région sont créés dans des domaines comme les mines et l'éolien, qui nécessitent des travailleurs qualifiés.

Le manque d'expérience des travailleurs cause aussi des problèmes. On prévoit devoir combler 9000 emplois dans la région d'ici 2014, en grande partie suite à des départs à la retraite, mais beaucoup des ces emplois, en plus de qualifications, demandent de l'expérience de travail.

Quelles sont les solutions potentielles au problème? La formation en entreprise et des programmes d'alternance travail-études sont des possibilités.

Il faudrait aussi encourager davantage de nos citoyens à aller compléter une formation supérieure dans les grands centres et les inciter à revenir travailler ici par la suite.

Nous pouvons encore une fois nous demander pourquoi nos élus ne consacrent pas plus d'efforts à la mise en place de davantage de programmes de formation en Haute-Gaspésie et ailleurs sur le territoire. Je le répète une fois encore : à mon avis, la gaffe la plus monumentale ayant affecté notre région au cours des quelque 30 dernières années a été le démantèlement du secteur de formation professionnelle à Gabriel-Le-Courtois.

Renverser la vapeur sera difficile, mais cela n'est pas impossible. Au lieu de demander aux gouvernement d'investir des millions dans des éléphants blancs comme Xunlight, nos élus devraient demander que ces mêmes sommes servent à l'implantation de cours professionnels comme la conduite de véhicules lourds, la plomberie ou l'électricité par exemple.

vendredi 30 mars 2012

Sujet du 30 mars 2012

Proverbe/citation du jour

« Le vice empoisonne le plaisir, la passion le corrompt, la tempérance l'aiguise, l'innocence le purifie, la tendresse le double. » -Proverbe Chinois


Quand le "BES sans contraintes" devient un mode de vie

En débutant ce billet, j'estime important de préciser que malgré mes positions libertariennes qui me portent à croire que nous devons réduire de manière radicale la taille de l'État et sa prise en charge des citoyens pour laisser plus de liberté de choix et de responsabilités entre les mains des individus, je ne supporte pas l'idée que l'on élimine totalement les programmes sociaux destinés à venir en aide aux démunis de la société.

À mon avis, ce que l'on appelle le «B.E.S.» doit faire partie des services offerts par l'État. Par exemple, lorsqu'une personne est dans une mauvaise passe temporaire, qu'une personne souffre d'une maladie ou d'un handicap l'empêchant de travailler ou qu'une personne choisit de demeurer à la maison pour s'occuper de ses enfants qui ne vont pas encore l'école ou d'un conjoint malade en raisons de circonstances particulières (cancer, lourd handicap, etc.), la société doit fournir un minimum d'aide à ces gens.

Par contre, je crois aussi que lorsqu'une personne est apte au travail, même si elle n'a que peu de qualifications et de formation, et que rien ne l'empêche de travailler, il n'est pas normal que cette personne demeure sur l'assistance sociale.

Au Québec, selon des données du gouvernement datant de janvier 2012, un total de 134 363 adultes parmi les assistés sociaux sont dits «sans contraintes». On estime aussi que ces gens bénéficient de l'aide sociale depuis une moyenne de neuf années. Il y a certainement une proportion d'entre eux qui ont des raisons valables pour ne pas travailler, mais n'allons pas croire que c'est le cas de tous!

Donc, beaucoup de ces gens pourraient travailler, mais ne le font pas! Combien en coûte-t-il à la société pour les supporter? Combien de milliers de travailleurs se lèvent le matin pour aller au boulot parce qu'ils n'ont pas le choix et qui paient des impôts pour faire vivre cette portion d'assistés sociaux qui n'a pas sa raison d'être?

Le pire dans tout ça est qu'en plus d'obtenir du «B.E.S.» en étant considérés «sans contraintes», plusieurs travaillent au noir et peuvent mener un train de vie que des contribuables n'ont pas le moyen d'avoir, en plus d'avoir accès à certains services à moindre coûts (médicaments, etc.)

Des groupes communautaires crient au scandale et souhaitent que les «riches» paient plus pour que l'on redistribue aux «pauvres» en demandant plus de «justice sociale». Ces gens ont le temps de manifester, tout comme les assistés sociaux. Les travailleurs "ordinaires" eux, n'ont pas cette possibilité, leur travail passe en priorité!

Où est la justice sociale pour les travailleurs qui paient des impôts dont une partie sert à entretenir des gens qui ne veulent pas travailler?


Pour plus de détails :

http://www.mess.gouv.qc.ca/statistiques/aide-sociale/index.asp


Photo par Adrian Lam , Victoria Times Colonist



Québec devrait copier le projet de Kevin Falcon

Un politicien de la Colombie-Britannique, le ministre des Finances Kevin Falcon, a annoncé le 14 mars dernier un programme par lequel on inciterait les assistés sociaux à suivre des programmes de formation menant à des emplois biens payés. Dans le nord de la province, il y a des besoins criants pour des conducteurs de classe 1, des plombiers, des électriciens et dans divers métiers en lien avec l'exploitation pétrolière et gazière.

On n'obligerait pas tous les assistés sociaux aptes au travail à suivre le programme. Ceux qui le désirent se verraient payer un billet d'avion pour se rendre dans les régions ayant des besoins en emplois, on les logerait, on les nourrirait et on les vêtirait le temps qu'ils gagnent les qualifications nécessaires pour avoir un emploi. Le programme s'adresserait d'abord aux assistés sociaux des régions visées, puis on ferait une sélection parmi les assistés sociaux des grands centres pour les envoyer au Nord par la suite.

À quand des mesures similaires au Québec?

Pour plus de détails :

http://en.wikipedia.org/wiki/Kevin_Falcon

http://www.theprovince.com/news/looking+send+welfare+recipients+north+training+program/6302516/story.html




jeudi 29 mars 2012

Sujets du 29 mars 2012

Proverbe/citation du jour

« Le seul moyen de se débarrasser d'une tentation, c'est d'y céder. » -Oscar Wilde


À quand des manifestations contre les centrales syndicales?

Les syndicats ont joué un rôle non négligeable pour que s'améliorent les conditions de vie des travailleurs depuis les débuts de la Révolution industrielle, tout le monde est d'accord sur le sujet. Cependant, depuis les années 1960, au Québec, peut-on dire que les grandes centrales syndicales ont toujours agit de manière noble, en ayant d'abord à coeur l'intérêt des citoyens et de leurs membres, ou ne seraient-elles pas devenues des ogres surtout concernés par leurs propres intérêts?

Il est clair que les grands syndicats, notamment la CSN, mais aussi la CSQ, apportent un support logistique non négligeable aux «Rouges» qui manifestent présentement au Québec. Les « syndicats étudiants » (qui en réalité ne sont même pas de vrais syndicats) marchent main dans la main avec les centrales, au point où on peut se demander, comme je le soulevais dans un billet hier, si les étudiants contestataires ne seraient pas en quelque sorte des « idiots utiles » que le centrales emploient d'abord pour leurs intérêts propres.

Pensez à toutes les fois dans votre vie où, au nom des « travailleurs, de la population et du Modèle québécois », ces mêmes centrales ont pris la population en otage, détourné les sommes des cotisations pour des usages qui ne sont nullement en lien avec l'intérêt réel des travailleurs qui les paient, provoqué des dégâts sur des chantiers, obligé des travailleurs à payer des pots de vin pour conserver leur emploi, étouffé des gens ayant des opinions divergentes ou provoqué une augmentation des coûts par le biais de demandes salariales exagérées, et la liste pourrait encore s'allonger...

Pensez aussi que ces centrales syndicales, qui ont à peu près toujours eu le gros bout du bâton, sans jamais avoir le moindre compte à rendre à la population malgré leur immense pouvoir, fortes des millions de dollars versés en cotisations par des travailleurs qui ne souhaitent pas nécessairement être représentés de la sorte, mais que la loi oblige à payer lesdites cotisations, disposent encore en 2012 d'un poids très important dans les orientations que nous devons donner à la société, et qu'elles nous freinent et nous détournent de la direction à prendre alors que nous fonçons droit vers un précipice, tout cela au nom d'un modèle qui n'a plus sa raison d'être et que nous n'avons pas les moyens de nous payer...

Ces centrales manifestent depuis longtemps contre les patrons et contre l'État, au nom des travailleurs et d'un société meilleure? Et si en 2012, le vent tournait, et que cette fois, c'était la population, les travailleurs et les étudiants qui se plantaient devant les bureaux de ces centrales et qui en bloquaient l'accès, en usant envers celles-ci des mêmes moyens de pressions qu'elles ont utilisé durant des décennies, et ce pour avoir des centrales syndicales plus transparentes dans la gestion de leurs fonds, plus près des intérêts réels des gens qu'elles représentent, et ce toujours dans le but de représenter au mieux les intérêts de la société, que pensez-vous que les dirigeants de ces centrales diraient au peuple?

Les étudiants « verts » qui veulent aller en classe mais qui sont empêchés de leur faire présentement par les «rouges » supportés par la CSN et la CSQ pourraient fort bien lancer le mouvement en faisant le piquet devant les bureaux des grandes centrales syndicales!


La grève étudiante, pour ou contre? Un motivateur se prononce

Patrick Leroux, qui travaille à titre de motivateur, a produit un vidéo d'une durée totale de neuf minutes dix dans lequel il expose le pour et le contre de la présente grève étudiante au Québec. Il y fait un lien entre deux valeurs dont il parle dans ses conférences, à savoir l'importance de l'éducation et la responsabilité individuelle. Trouvant ce vidéo enrichissant pour ceux et celles qui souhaitent se faire une idée personnelle sur la question, je vous propose un lien pour le visionner de même qu'un résumé des points qu'il y expose.

Il considère que quatre facteurs sont en faveur des «rouges» soit :

  1. L'éducation devrait être gratuite pour tout le monde ;

  2. L'augmentation des frais de scolarité ne devrait pas être la même pour tous les types de formations ;

  3. Pour certains étudiants (il estime le nombre à moins de 10%, soit des gens très pauvres ou des personnes handicapées incapables de travailler ne serait-ce qu'à temps partiel), une augmentation des frais de scolarité pourrait les faire hésiter à poursuivre des études supérieures ;

  4. Ce n'est pas aux étudiantes, qui sont généralement pauvres, de payer pour l'incompétence de nos gouvernements à gérer nos taxes et nos impôts.

Patrick Leroux considère que si les contestataires avaient fait de leur cheval de bataille le quatrième facteur, une vaste majorité de la population québécoise aurait accordé son support aux grévistes.

Et maintenant, voici sept facteurs en faveur des «verts» :

  1. Nous sommes le cinquième état au monde qui paie le plus de taxes et d'impôts. Nous avons atteint une limite que nous ne pouvons plus dépasser ;

  2. Ce ne sont pas tous les étudiants qui sont pour la grève, loin de là, mais malheureusement, on ne parle que de ceux en faveur de celle-ci dans les médias ;

  3. Malgré les cinq années d'augmentation à venir, l'éducation demeurera moins chère au Québec qu'ailleurs au Canada ;

  4. L'éducation est un choix et un investissement en soi-même, personne n'oblige personne à devenir étudiant. Quand tu choisis d'acquérir un diplôme, en personne responsable, tu fais les choix nécessaires pour y arriver ;

  5. Beaucoup d'étudiants ont un train de vie élevé. Ils ne font pas « pitié » et sont capables d'assumer une hausse des frais ;

  6. Les étudiants qui bloquent des ponts et chantent des slogans haineux sont comparables aux manifestants syndicaux des années 70. Ils manquent de respect envers les citoyens qui paient 85% de leur frais de scolarité et il y a moyen de manifester sans tomber dans l'excès ;

  7. Si le gouvernement recule et donne raison aux étudiants, nous ne pourrons jamais régler notre problème d'endettement gigantesque. Chaque fois que le gouvernement prendra une mesure pour redresser les finances publiques, un groupe descendra dans la rue et lui fera faire marche arrière. Le gouvernement doit mettre ses culottes, se tenir debout et faire changer les choses.

Patrick Leroux accorde donc des points aux manifestants, mais il croit aussi que ceux-ci devraient plutôt contester l'État-Providence qui nuit à l'intérêt collectif plutôt que de chercher à le conserver.

À vous maintenant de visionner le vidéo sur YouTube et à émettre un commentaire si le coeur vous en dit.

Pour plus de détails :

http://www.youtube.com/watch?v=cdouygUagS0

mercredi 28 mars 2012

Sujets du 28 mars 2012

Proverbe/citation du jour

« Les menteurs ne gagnent qu'une chose, c'est de ne pas être crus, même lorsqu'ils disent la vérité. » -Esope


Les étudiants qui portent des carrés rouges devraient se méfier de leurs alliés

Les étudiants qui portent des carrés rouges devraient se méfier de leurs alliés. Ils devraient se demander si, sans même s'en rendre compte, ils sont utilisés à titre de ce que Lénine appelait jadis des «idiots utiles» par des gens pour qui les manifestations actuelles sont un moyen pour en arriver à leurs objectifs personnels bien avant ceux liés à l'éducation.

Dans le camp des étudiants, on retrouve présentement divers groupes d'intérêts corporatistes (notamment les syndicats enseignants), pour qui des classes pleines à craquer dans des domaines comme la sociologie, l'anthropologie et une multitude d'autres domaines des sciences humaines sans grands débouchés sont un moyen de préserver leurs emplois, alors que les jeunes diplômés dans ces secteurs, endettés lors de la fin de leurs études, risquent fort d'avoir de la difficulté à trouver un emploi en lien direct avec leur formation..

Parmi les supporteurs des «Rouges», on retrouve aussi d'autres groupes faisant partie de la classe bien pensante qui tire le plus profit de l'État providence (les artistes subventionnés notamment), des gens qui ont intérêt à ce que le «Modèle québécois» actuel subsiste, car ils sont les premiers à en tirer profit. Avez-vous remarqué que beaucoup des artistes portant un carreau rouge ressemblent bien plus à des «has been» qu'à des artistes au sommet des palmarès musicaux, et que plusieurs jouent dans des films subventionnés qui peinent à attirer des foules dans les salles où ils sont projetés?

Les «Rouges» peuvent aussi compter sur l'opposition politique, le PQ en tête de liste, pour qui les manifestations sont un moyen pour renverser plus aisément le gouvernement actuel et accéder au pouvoir. On a récemment questionné Pauline Marois en lui demandant si les étudiants ne devraient pas, comme le gouvernement, revoir leur position. En bonne politicienne, la leader du PQ a répondu «Je ne peux me mettre dans la peau des étudiants ni du gouvernement...» Elle n'a donc absolument rien dit de clair et précis sur ce qu'elle ferait si c'était elle qui était à la place de Jean Charest. Après tant d'années en politique, Pauline Marois ne serait-elle pas capable de donner une réponse plus substantielle? Elle ne fait rien d'autre que jouer la carte populiste, parce que cela peut être payant pour elle.

Étudiants qui portez un carré rouge, quand la grève sera terminée, quelle qu'en soit l'issue, croyez-vous que vous allez en sortir réellement gagnants? Un leader comme Gabriel Nadeau-Dubois aura certainement une place de choix au sein d'une centrale syndicale dans quelques années, on peut même se dire que présentement il complète son stage final qui lui permettra de «compléter sa formation», mais vous, qu'en tirerez-vous? Une fois que vos alliés auront tiré profit de votre grève, pensez-vous qu'ils seront là pour vous aider à compenser pour toutes vos pertes au niveau financier et académique? N'avez-vous pas l'impression que des gens se servent de vous principalement pour en arriver à leurs fins?


Se servir d'un enfant pour la cause

Avez-vous vu ce fameux vidéo d'appui aux grévistes étudiants intitulé « Je marche à nous »??? On aura beau dire que la publicité s'adressant directement aux enfants est interdite depuis les années 1970 au Québec, mais certains groupes d'intérêts ne s'empêchent pas d'utiliser la génération montante de manière indirecte pour faire leur publicité.

(Vous remarquerez le "pouce en bas" sur la capture d'image. Oui, j'ai voté "je n'aime pas" et cela ne doit certainement pas vous surprendre hein?)


Le vidéo complet peut être vu ici : http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=ZlgMl_VtKu8

Le bon grand-papa, plein de bonnes intentions, dit qu'au lieu d'un chapeau de princesse, la petite porte un «chapeau magique» qui est un chapeau d'étudiante qui lui permettra d'avoir tout ce qu'elle veut, mais il ne lui dirait pas que par magie, il pousse encore plus loin dans l'avenir des dettes que cette petite aura à payer à la place du grand-papa, de papa et maman, de même qu'à la place des étudiants grévistes de 2012!

Avez-vous remarqué que les groupes dits «de gauche» ont nettement plus tendance que la «droite» qu'ils décrient si fort à utiliser des enfants et des émotions au lieu d'arguments rationnels et des chiffres pour faire le calcul de leurs ambitions?

Parlant d'utiliser des enfants pour la «cause», dès les débuts du régime communiste en Russie, on a mis en place des garderies d'État pour faire en sorte que les membres les plus jeunes de la société soient rapidement endoctrinés et deviennent de «bons citoyens» supportant le régime sans poser la moindre question, allant même jusqu'à «stooler» leurs parents s'ils démontraient le moindre signe d'opposition. Je me demande parfois si ce n'est pas exactement ce qu'on fait ici au Québec (quoiqu'en moins pire) : de l'ingénierie sociale. Ce sujet à lui seul mériterait amplement d'être élaboré davantage.

Je termine ce billet en vous proposant de regarder le film «Le Cercle des intimes», une fiction basée sur l'histoire d'Ivan Sanchin, qui a travaillé comme projectionniste de Staline de 1939 jusqu'à sa mort en 1953. Cela vous donnera une bonne idée de ce qu'était la vie en URSS :

http://www.imdb.com/title/tt0103838/

http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Cercle_des_intimes

mardi 27 mars 2012

Sujets du 27 mars 2012

Proverbe/citation du jour

« Le chagrin est comme la maladie: pour les uns, il est bénin; pour les autres il est aigu. » -Proverbe Français

La confiance en soi est un remède à bien des maux

Se pourrait-il que le manque de confiance en soi qui touche tant de gens soit la cause fondamentale de la plupart des maux qui causent de terribles dommages dans la société?

On ne cesse de nous parler des divers maux qui nous aflligent, que ce soit la consommation d'alcool, de drogues et de médicaments, le suicide, l'intimidation ou la violence conjugale, et des sommes faramineuses sont dépensées pour lutter contre lesdits maux. Prenons-nous une instant pour nous demander si nous consacrons vraiment notre temps, notre argent et nos énergies collectives aux bons endroits afin de maximiser nos chances de réduire leurs incidences négatives?

Combien de gens deviennent alcooliques parce qu'ils découvrent une fois adolescent qu'en buvant, ils vainquent leur gêne, et que par la suite l'alcool devient une béquille quand surviennent d'autres problèmes? Le même principe s'applique aux gens consommant des drogues et médicaments...

Combien de jeunes sont victimes d'intimidation, de taxage, parfois même d'abus sexuels, ce qui les mets en déroute pour tout le reste de leur vie, simplement parce qu'ils n'ont pas d'estime d'eux-mêmes et que cela les rend plus vulnérables aux attaques d'autres individus?

N'y aurait-il pas trop de parents québécois qui s'y prennent très mal pour élever leurs enfants et qui les écrasent littéralement au lieu de leur permettre de commencer leur vie du bon pied?

Le parent qui dit à son enfant qui obtient un 75% après avoir travaillé d'arrache-pied, au meilleur de ses capacités pour obtenir ce résultat : «Ouais, t'aurais pu avoir plus que ça» stimule-t-il l'envie de se dépasser chez sa progéniture?

Le père qui dit à son garçon qui fait l'objet de taquineries ou de bousculades de la part d'autres jeunes : « T'as juste à pas les baver » ou bien « Ça va t'endurcir » ne nuit-il pas à son enfant bien plus qu'il en l'aide à devenir un adulte responsable, capable de faire face à toutes les tentatives d'intimidation auxquelles il fera face durant le reste de sa vie?

La mère qui dénigre sa fille adolescente, qui commence à se maquiller et s'habiller et qui découvre le processus de séduction (et ce sans même qu'il y ait exagération), en lui disant qu'elle ne doit pas s'attriquer comme une « pute » ou une « salope », ne risque-t-elle pas d'affecter l'estime de soi de la jeune fille qui pourrait se tourner vers une vie sexuelle débridée ou la drogue pour compenser?

Au lieu d'utiliser un tuteur pour redresser un arbre croche un fois qu'il a grandit, l'idéal n'est-il pas de porter une meilleure attention à sa croissance quand il est encore tout petit, à partir du moment où la graine germe et se pointe hors du sol?

En stimulant la confiance en soi de leurs enfants alors qu'il sont encore tout petits eu lieu de les écraser, les parents n'augmentent-ils pas les chances que plus tard, ceux-ci deviennent des adultes autonomes, responsables et bien moins enclins à se tourner vers des « béquilles » comme l'alcool et les drogues pour combler un vide intérieur?


À quand un Plan Est pour la Gaspésie???

François Barrière, chroniqueur du journal Les Affaires, qui est de retour d'un voyage en Gaspésie, signe un texte portant sur la possibilité d'un «Plan Est » pour la région. Vous pourrez consulter ledit texte sur le site Web du journal grâce à un lien ici bas.

Notre région a connu de grands chocs depuis une dizaine d'années : nous avons vu disparaître la mine à Murdochville et deux moulins à papier à Chandler et à New Richmond. Rien n'est perdu pour autant : nous avons du pétrole, du gaz, du cuivre et des métaux précieux dans notre sous-sol.

Cette exploitation s'accompagne d'un risque de pollution, c'est vrai, mais compte tenu de notre situation présente, pouvons-nous nous permettre de rater le train?

Il y a de nombreux défis à relever. Celui qui doit à mon avis devenir le centre de nos préoccupations est la formation professionnelle, car nous vivons un manque cruel d'employés qualifiés pour occuper les postes liés à ces projets d'avenir. Les divers paliers gouvernementaux n'en font pas assez sur ce plan à mon avis.

Il y a aussi place dans notre région à un débat dans lequel on nous montrera À LA FOIS, les points positifs et les points négatifs liés au développement pétrolier, gazier, etc., parce que pour le moment, on n'entend malheureusement que le point de vue des gens s'opposant à tout développement du sous-sol.

Il y a un Plan Nord, oui, mais à quand un Plan Est?


Pour plus de détails :

http://www.lesaffaires.com/blogues/francois-barriere/la-gaspesie-et-l-economie-mondiale/542591

lundi 26 mars 2012

Sujets du 26 mars 2012

Proverbe/citation du jour

« Un homme n'est pas bon à tout, mais il n'est jamais propre à rien. » -Antiquité Chinoise


Faire savoir son opinion est plus risqué pour certains que pour d'autres

On a beau dire haut et fort que la liberté d'expression règne au Québec, mais elle n'est pas égale pour tous et pour toutes : faire savoir une opinion est plus risqué pour certains que pour d'autres.

L'idée de ce billet m'est venue la semaine dernière alors que je piquais une jasette avec deux personnes. En leur mentionnant le fait que sur une base régulière, des gens me confient qu'ils sont en désaccord avec des décisions politiques au niveau municipal ou provincial par exemple, mais qu'ils doivent garder silence pour éviter des « représailles », ces deux personnes avec qui je jasais m'ont dit que « lorsque l'on a une opinion et qu'on n'a pas le courage de l'émettre, on est mieux de tout simplement nous taire. » Je crois bien que ces deux personnes en question ne saisissent pas qu'en émettant ouvertement leur opinion, certains gens peuvent subir des conséquences pires que d'autres qui tiendraient des propos similaires. Vous voulez des exemples?

Combien de gens oeuvrant dans l'entreprise privée se doivent de garder le silence quant à leur opinion politique, en évitant d'afficher leurs couleurs ou de participer à des activités de financement liées à un parti qu'ils supportent, de peur que cela nuise à leurs affaires?

Aussi, un commerçant peut être totalement en désaccord avec les décisions prises à la mairie locale, que ce soit en lien avec les lois d'affichage ou la gestion de la municipalité par exemple, mais en le disant haut et fort, il risque de voir son volume de ventes tomber, parce qu'il peut faire l'objet d'un boycott.

Par contre, un fonctionnaire, dont le salaire est garanti par les contribuables et qui jouit d'une sécurité d'emploi, peut bien plus librement militer pour un parti politique ou exprimer une opinion négative à l'endroit des autorités parce qu'il ne coure pas des risques similaires à ceux auxquels un commerçant fait face.

Alors, qu'en pensez-vous pour votre part?



La Terre vue à partir de l'ISS

Si vous voulez avoir une idée de la vue qu'on les gens à bord de l'International Space Station, le vidéo qui suit vous en donnera un aperçu :

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=FG0fTKAqZ5g

On peut y apercevoir des aurores australes (similaires aux aurores boréales mais se produisant dans l'hémisphère sud), les lumières de grandes villes dans la nuit, de même que des éclairs se produisant au coeur d'orages.

Assez spectaculaire n'est-ce pas?

dimanche 25 mars 2012

Sujets du 25 mars 2012

Proverbe/citation du jour

« Entre le bon sens et le bon goût, il y a la différence de la cause à son effet. » -La Bruyère


On « bashe » facilement l'Église catholique mais...

On «bashe» facilement l'Église catholique quand ses représentants expriment des opinions qui vont à l'encontre de la pensée de la majorité. Il est facile de critiquer cette institution au Québec en 2012 pour ses prises de position, mais ne serions nous pas injustes à son endroit en voulant couper le droit de parole de ses représentants? Pendant ce temps, d'autres religions propagent des points de vue pires encore et on n'en fait pas un cas. Pourquoi donc?

Le 21 mars dernier, via Facebook, l'émission « Franchement Martineau » demandait aux membres de la page des commentaires sur la question suivante :

«Le nouvel Archevêque du Québec est un ardent défenseur de la chasteté et croit que la foi peut transformer les gais en hétéros. Bonne nouvelle pour l'Église catholique? »

S'en est suivi une série de commentaires pas très élogieux à l'endroit de l'Église catholique. On y traite le religieux concerné d'arriéré, et de rétrograde, on accuse les religieux d'être des pédophiles, etc.

J'ai beau avoir fréquenté un collège catholique durant trois ans (le Séminaire Saint-Augustin) mais cela ne fait pas de moi un croyant pour autant. Mettons les choses au clair : je suis athée. Par contre, je respecte le choix spirituel des gens, en autant qu'ils pratiquent leurs croyances d'une manière personnelle sans les imposer à leur entourage.

Toutefois, malgré les histoires de pédophilie et d'autres scandales qui frappent l'Église catholique, je tiens à me porter à sa défense. Oui, il y a eu des prêtres «pédos », oui, des abus ont eu lieu, mais une multitude de religieux ont fait leur travail de leur mieux et contribué de manière positive dans leur milieu. J'ai connu des religieux qui faisaient un travail extraordinaire au collège que j'ai fréquenté, mais aussi d'autres oeuvrant dans des conditions parfois difficiles sur des réserves indiennes où j'ai travaillé comme enseignant.

Oui, j'ai constaté en certaines occasions que des religieux étaient louches. Certains de mes camarades d'études ont été victimes d'abus, l'un d'entre eux allant même jusqu'à dénoncer des curés dans les médias l'an dernier (et je supporte à 100% de telles dénonciations) mais je n'ai jamais eu de preuves concrètes que de tels gestes étaient posés par les religieux de Saint-Vincent-de-Paul qui étaient responsables de la résidence où j'habitais au collège.

Pour en revenir au sujet, cela dérange des gens qu'un archevêque défende la chasteté et qu'il croit que la foi peut transformer les gais en hétéros? Je trouve personnellement sa position complètement stupide, mais s'il le croit mais qu'il ne l'impose à personne, en quoi est-ce mal? Sommes-nous en train de retirer le droit à certains membres de notre société d'avoir des opinions divergentes, des opinions qui ne sont imposées à personne, sous prétexte qu'elles sont « mauvaises » aux yeux de la multitude? L'Église catholique a imposé ses dogmes au peuple durant des siècles au Québec et oui, cela a eu des effets néfastes, mais depuis la Révolution tranquille, une petite élite intellectuelle a pris le relais et c'est désormais ELLE qui nous impose ses dogmes tout en n'y allant pas avec le dos de la cuillère pour démolir les personnalités dissidentes, parmi elles des membres de l'Église. Est-ce mieux que ce qui prévalait avant? Peut-on vraiment réparer des injustices du passé en en créant de nouvelles?

Finalement, je me demande pourquoi, alors que tant de gens sont prompts pour dénoncer un représentant de l'Église catholique parce qu'il croit que la foi peut transformer un gai en hétéro, nous tolérons la présence sur notre territoire d'imams musulmans qui croient qu'on doit couper la main d'un voleur, exciser les femmes, pendre des homosexuels ou persécuter des gens qui ne croient pas en l'Islam.

Pourquoi bashe-t-on si aisément l'Église catholique au Québec tout en fermant l'oeil face à des gens qui prônent pire encore et qu'on laisse s'établir chez nous?

Pour plus de détails :

http://www.facebook.com/franchementmartineau/posts/373560045998826


À quand des concessions du genre de la part d'autres travailleurs?

Il est facile de blâmer les multinationales et autres grandes compagnies pour les « malheurs » des travailleurs québécois. Or, ces derniers et leurs syndicats sont-ils trop «gourmands» dans leurs demandes en lien avec leurs salaires et leurs conditions? En étant plus raisonnables dans nos demandes, et ce sans être exploités pour autant, pouvons-nous sauver nos emplois?

Samedi, les employés de l'usine de Papiers White Birch, à Québec, ont accepté la dernière offre patronale. Une proportion de 79 % d'entre eux se sont prononcés en faveur de concessions importantes afin de conserver leur emploi.

La proposition patronale comprend des baisses salariales de 10 %. Les retraités, quant à eux, verraient leurs rentes coupées de 30 %, alors que celles des travailleurs seraient réduites de 55 %.

Les syndiqués, sans emploi depuis le 9 décembre dernier, avaient rejeté en janvier la dernière offre patronale à 90 %.

Ce vote déterminant pour l'avenir des usines de Papiers White Birch signifie que les activités pourraient reprendre rapidement. Un vote similaire à celui de Québec aura bientôt lieu à Riviève-du-Loup et à Gatineau.

Pensez maintenant à ce qui se passe dans des usines comme celle de Matane, une ville affectée par la récente fermeture de Rocktenn. En faisant des demandes salariales moindres, les syndicats pourraient-ils y préserver les emplois de ceux qu'ils représentent?

Pensez aussi à ce qu'il va en coûter pour financer les fonds de pension déficitaires de nombreux fonctionnaires, au niveau municipal, provincial et fédéral, en plus de leurs salaires et autres conditions qui sont supérieurs à ce à quoi bien des contribuables ont droit. À quand donc des concessions similaires de la part d'autres privilégiés du système qui se tapent de gros salaires et de pleines pensions à vie au détriment d'une multitude de ces contribuables, et ce au nom de ce qu'ils considèrent être de la «justice sociale »?

samedi 24 mars 2012

Sujets du 24 mars 2012

Proverbe/citation du jour

«Vous avez trois sortes d'amis: vos amis qui vous aiment, vos amis qui ne se soucient pas de vous, et vos amis qui vous haïssent. » -Chamfort


Abus d'autorité et tentatives de muselage de la presse au Québec

Ce matin, je souhaite relater une histoire inquiétante. Elle représente un parfait exemple des abus d'autorité qui ont cours chez nous, au Québec. Je fais ici référence à la perquisition qui s'est déroulée le 15 mars dernier chez le journaliste Éric Yvan Lemay, du Journal de Montréal, suite à un reportage au sujet de dossiers médicaux laissés à la traîne dans des couloirs d'hôpitaux.

Vous rendez-vous compte que des administrateurs négligents dans leurs fonctions se servent de la police pour tenter de faire taire un représentant de la presse qui a rendu publique une situation dérangeante, et que le système de justice a permis à tout ce beau monde d'obtenir les mandats nécessaires pour le faire?

Éric Yvan Lemay est un journaliste spécialisé dans le domaine médical. Le 9 février dernier, il s'est rendu notamment à l'hôpital Honoré-Mercier de Saint-Hyacynthe et a pu prouver qu'il était aisé d'y mettre la main sur les dossiers confidentiels de plusieurs patients car ceux-ci étaient abandonnés dans les couloirs de l'établissement de santé. Il a pu aussi avoir facilement accès à plusieurs dossiers de patients abandonnés dans des corridors de trois autres établissements.

Suite à une plainte de la direction et d'un médecin de l'hôpital Honoré-Mercier, la Sûreté du Québec a mis le journaliste en filature. Selon des documents de la police auxquels les médias ont eu accès, du 25 février au 12 mars dernier, on a procédé à la surveillance d'Éric Yvan Lemay, allant même jusqu'à suivre sa conjointe jusqu'à son travail en une occasion.

Il s'en est suivi une perquisition en règle chez le journaliste. Grâce à trois mandants signés par la juge Suzanne Paradis de la Cour provinciale, des mandats autorisant même que la perquisition puisse se dérouler durant la nuit, deux enquêteurs de la SQ se sont présentés au domicile d'Éric Yvan Lemay à 6h45 du matin. Lemay était sur place, de même que sa conjointe enceinte et leurs deux jeunes enfants. Le journaliste a fait a déjeuner aux deux enfants et les a préparés pour qu'ils aillent à la garderie sous les yeux des policiers.

Ladite perquisition a débuté par la suite et duré quatre heures, en présence du journaliste et d'un avocat mandaté par Quebecor. La police considère Éric Yvan Lemay comme suspect d'un vol d’un bien d’une valeur de moins de 5 000 $ et de trafic de renseignements identificateurs. On lui reproche aussi d’avoir fouillé dans des dossiers de patients et de les avoir photographiés.

Les enquêteurs sont repartis avec des vêtements du journaliste, soit un manteau, une casquette, une chemise et un sac à dos qu'il aurait portés en réalisant son reportage, au cours duquel il a été filmé par les caméras de surveillance de l’Hôpital Honoré-Mercier. Même si les mandats donnaient aux enquêteurs le droit de saisir l’ordinateur et les disques durs du journaliste, ils ne sont repartis qu’avec des fichiers pertinents.

On peut dire qu'on a littéralement sorti l'artillerie lourde dans l'enquête sur ce journaliste. On a réservé à ce dernier, pour un crime mineur (en fait en est-ce vraiment un?), un traitement habituellement réservé à des criminels dans des cas plus importants, comme une perquisition chez un trafiquant de drogue.

Éric Yvan Lemay mérite des félicitations de la part des autorités des hôpitaux visés pour avoir dénoncé des traîne-savates qui négligent leur travail. Au lieu de cela, on tente de le bâillonner. On peut bien blâmer le gouvernement de Stephen Harper qui limite aux journalistes l'accès à l'information, mais des gestes plus graves encore se déroulent chez nous au Québec et méritent d'être dénoncés.

Sachez, je souhaite conclure sur le sujet ici, qu'on n'a même pas à sortir de la Gaspésie pour découvrir des gestes de même nature. Par le biais de mises en demeure et de menaces de poursuites, des élus et des fonctionnaires de la région agissent exactement dans le même sens. La situation est grave : des gens qui ne tolèrent aucune critique, tout comme des gens carrément dans le tort, se servent de menaces et du système judiciaire pour faire taire d'autres personnes qui ne font rien d'autre que dénoncer une situation grave ou émettre des critiques du système qui ne sont en rien diffamatoires.

Je peux vous en dire quelque chose, car j'ai à quelques reprises fait l'objet de menaces du genre durant la période au cours de laquelle je travaillais comme animateur du matin sur les ondes de CJMC FM 100,3 à Sainte-Anne-des-Monts. Je me promets de vous donner davantage de détails sur le sujet un de ces jours.


Pour plus de détails :

http://www.journaldemontreal.com/2012/02/08/dossiers-mal-proteges


Murray Rothbard

Grâce à un contact Facebook qui m'en a fait parvenir une image et une citation, j'ai pu en apprendre plus cette semaine au sujet de Murray Rothbard (1926-1995). Cet homme était un économiste et un philosophe politique américain, un théoricien de l’école autrichienne d’économie (élève de Ludwig von Mises), du libertarianisme et de l’anarcho-capitalisme.

Rothbard avait comme ambition d'élaborer un système théorique complet. Son œuvre est composée d'une vingtaine d'ouvrages et de nombreux articles et explore à la fois les champs de l'économie, de la philosophie politique et de l'Histoire.

Il supportait la loi du libre marché, dénonçait les monopoles d'État et le corporatisme (qu'on a tendance à confondre trop souvent avec le capitalisme au Québec soit dit en passant). Il croyait aussi que l'entreprise privée peut fournir de manière plus efficace des services à la population que les monopoles étatiques et que la taxation est un vol à grande échelle. Vous pourrez en apprendre plus à son sujet en consultant les liens ici bas.

Je vais tenter de traduire au meilleur de mes connaissances la citation de Rothbard qu'on retrouve en haut de mon billet. Elle concerne la compréhension de l'économie par les gens.

It is no crime to be ignorant of economics, which is, after all, a specialized discipline and one that most people consider to be a ‘dismal science.’ But it is totally irresponsible to have a loud and vociferous opinion on economic subjects while remaining in this state of ignorance.”

« Ce n'est pas un crime d'être ignorant au sujet de l'économie, qui est, après tout, une discipline spécialisée et en est une que la plupart des gens considèrent comme étant une science banale. Mais il est totalement irresponsable de tenir un discours fort et féroce sur des sujets économiques tout en demeurant dans cet état d'ignorance. »


Cela doit nous rappeler qu'il y a beaucoup de gens au Québec et ailleurs qui critiquent l'économie (tout comme bien d'autres sujets d'ailleurs) sans avoir une foutue idée de ce dont ils parlent.

Cela me fait aussi penser à une « citation célèbre » de Gilbert L., un coloré enseignant en mathématiques malheureusement décédé en 2008 dont beaucoup parmi mes lecteurs de la Haute-Gaspésie doivent se souvenir, qui nous disait souvent : «Mieux vaut se taire et avoir l'air ignorant que de parler et de prouver qu'on l'est. »


Pour plus de détails :

http://en.wikipedia.org/wiki/Murray_Rothbard

http://fr.wikipedia.org/wiki/Murray_Rothbard

vendredi 23 mars 2012

Sujets du 23 mars 2012

Proverbe/citation du jour
« La misère a cela de bon qu'elle supprime la crainte des voleurs. » -Allais (Alphonse)
Photo: Patrick Sanfaçon, La Presse

Arrestation de la fille d'Amir Khadir
Parmi les étudiants qui ont participé au blocage du pont Champlain dans la région de Montréal mardi dernier figure Yalda Machouf-Khadir, la fille du député de Québec solidaire Amir Khadir.

La jeune dame a été interceptée par deux agents de police lorsqu'elle quittait les lieux du blocage avec un autre groupe. Elle a été immobilisée, amenée dans une voiture et identifiée. On lui reproche d'avoir entravé la voie publique. Elle devrait recevoir par la poste une contravention de 494$ pour avoir posé ce geste.

L'étudiante du cégep du Vieux Montréal se dit outrée du traitement qu'elle a subi, clamant qu'elle est la seule qui a été traitée de la sorte à ce moment.

Son père a refusé de commenter l'incident mais a participé à un débat sur le droit de manifester et sur le blocage du pont mercredi à l'Assemblée nationale : «Quand on évoque des choses comme l'obstruction des ponts, etc., c'est sûr que ce n'est jamais quelque chose qui peut être plaisant pour ceux qui le subissent, ce n'est jamais quelque chose qu'on peut appuyer. Cependant, la réalité est que, de mon point de vue, la principale obstruction sur le pont qui doit relier la jeunesse d'aujourd'hui avec son avenir, c'est le gouvernement actuel.»

Yalda Machouf-Khadir se plaint du traitement musclé qu'on lui a réservé. Or, il se pourrait bien que la jeune dame ait « poussé le bouchon » trop loin pour être traitée de la sorte. Si papa lance des souliers sur une photo de George W. Bush ou manifeste pour nuire à un marchant qui vend des chaussures israéliennes, la fille est bien capable de poser elle aussi des geste comparables.

Ce n'est pas la première fois que cette étudiante fait parler d'elle dans les médias. Pancarte à la main, elle déclarait, lors d'une manifestation organisée durant l'été 2010 à Montréal par la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC), pour dénoncer les 900 arrestations qu'a faites la police le week-end précédent en marge du sommet du G20, à Toronto : «C'est un droit démocratique de manifester. On a voulu faire taire la dissidence et c'est inacceptable.»

Advenant le cas où la dame ou son père aurait envie de se plaindre du traitement subi et des 494$ à payer en contravention, nous pouvons leur rappeler que dans l'Iran natal d'Amir, contrevenir à la loi de la manière qu'ils l'ont fait ici, en criant contre le régime, en bloquant un pont ou en lançant un soulier sur une photo des leaders du pays, cela veut dire la prison, la matraque, des balles en caoutchouc ou pire encore, en métal, un emprisonnement sans droit réel à un avocat, la possibilité d'un viol et d'un tabassage en règle, et peut-être même une pendaison publique à une grue pour trahison. Pourtant, on n'entend jamais ni Yalda Machouf-Khadir ni Amir Khadir dénoncer les manquements graves à la démocratie ailleurs dans le monde.

En comparant Yalda Machouf-Khadir à son père, Linda, une lectrice de mon blog m'a mentionné hier qu : «Une pomme ne tombe jamais loin du pommier!»
Pour plus de détails :



«Ce printemps, ensemble, bloquons la hausse!»
Avez-vous vu le fameux vidéo «Ce printemps, ensemble, bloquons la hausse!» produit en support aux étudiants manifestant contre la hausse des frais de scolarité et regroupant divers artistes comme Paul Piché, Julien Poulin, Michel Rivard, quelques autres que je ne peux malheureusement identifier, mais aussi une personnalité connue en Haute-Gaspésie, Armand Vaillancourt.

Vous pouvez le visionner en cliquant ici : http://www.youtube.com/watch?v=7sYLmYA5t5A
Facile pour ce groupe de personnes de contester de la sorte : ils bénéficient tous des taxes et des impôts payés par d'autres contribuables pour recevoir leur cachet d'artiste ou pour faire subventionner leurs albums de musique, leurs films, ou bien leurs oeuvres d'art, comme c'est le cas avec Armand Vaillancourt, grâce auquel les habitants de Sainte-Anne-des-Monts ont droit à ce magnifique monument visible près du quai local :
Photo de Cécile Gladel, que l'on retrouve sur le site Picasa : http://picasaweb.google.com/lh/photo/enEJHzCobEeLj3zOBKEdTw

J'ai une suggestion à faire aux artistes pour aider à contrer la hausse des frais de scolarité : coupons toutes les subventions liées à l'art et à la culture au Québec et consacrons toutes ces sommes au système éducatif de la province.

Pour conclure, dites-vous que l'argent dépensé pour créer « l'oeuvre » d'Armand Vaillancourt à Sainte-Anne-des-Monts par exemple (tiens, je vais user comme Yalda Machouf-Khadir de mon droit de manifester en disant que je trouve que le tout est dégueulasse, affreux et un bel exemple de pollution visuelle, mais ça, venant de moi, est probablement inacceptable parce que je ne suis pas un «artiste») aurait très bien pu servir à la place dans le système éducatif pour former un médecin en obstétrique dont la Haute-Gaspésie aurait bien besoin.

Un nouveau vote au cégep de Rimouski aujourd'hui
Je vous ai fait mention hier dans un billet d'irrégularités dans le vote de grève qui s'est déroulé le 20 mars dernier au cégep de Rimouski, alors qu'un premier vote majoritaire contre la grève a été renversé par un second vote tenu après le départ de plusieurs étudiants présents lors de l'assemblée.
L’Association générale des étudiants du Cégep de Rimouski convoque les personnes fréquentant l'établissement à une nouvelle assemblée spéciale qui se déroule aujourd'hui, le vendredi 23 mars, à 14h.
Mon billet d'hier a eu comme réponse un commentaire anonyme provenant visiblement d'une personne pour la grève : «L'assemblée est souveraine. Il peut y avoir recomptage lors d'un vote serré. Si l'inverse se serait produit, il se serait produit. Les règles ont été respectés. c'est tout!»
Cher Anonyme, je me demande justement si, advenant le cas où le «Pour» l'avait remporté, vous et les supporteur de votre camp auriez accepté si aisément un second vote à cause d'un résultat «serré». Votre nouveau vote a eu lieu alors que vous saviez très bien que de nombreuses personnes du camp contre la grève avaient quitté la salle. Il s'agit d'une manoeuvre vraiment «sale» de votre part. Vous n'auriez jamais accepté que le camp des "Contre" ait droit à un nouveau vote si vous aviez remporté dès le début.

J'estime qu'on a ici un parfait exemple de l'attitude de la gauche militante québécoise : tout le monde a droit à son point de vue, mais le meilleur point de vue ne peut être que le vôtre et au nom de votre "conscience sociale" des gestes croches inacceptables s'ils sont posés par la droite deviennent tout à coup justifiés et nobles si c'est vous qui les posez...
Remarquez aussi que le commentaire est «anonyme». C'est un parfait équivalent de ce que font les manifestants masqués appuyant votre cause et qui cassent tout pour ensuite brailler à la brutalité policière. Si vous avez le courage de vos opinions, identifiez-vous, sinon vos commentaires ne valent RIEN.
Je vous propose finalement une copie de la lettre écrite par des jeunes du cégep s'opposant à la grève, lettre qui a été expédiée à divers médias et au maire de Rimouski :

21 mars 2012
Bonjour,
Nous sommes actuellement étudiants au Cégep de Rimouski. À l’image de l’ensemble de la communauté étudiante du Québec, nous sommes plongés dans le débat de la hausse des frais de scolarité annoncée par le gouvernement libéral de Jean Charest. Nous faisons partie des quelque 207 000 étudiants actuellement en grève générale illimitée, et ce depuis le mercredi 29 février dernier. La présente n’est pas pour présenter notre opinion personnelle par rapport à cette hausse, mais plutôt pour dénoncer un acte antidémocratique qui, selon nous, vient enlever une très grande crédibilité au mouvement étudiant. En ce 20 mars 2012, tous les étudiants du Cégep de Rimouski étaient convoqués à une assemblée générale extraordinaire dans le but de voter la reconduction de la grève générale illimitée jusqu’au mardi 27 mars 2012. Le tout se déroula sans problèmes évidents jusqu’au moment où la proposition initiale de reconduction devait être votée. Les étudiants, répartis dans 4 salles différentes, sont passés au vote à main levée tandis que des employés du Cégep s’affairaient à faire le décompte des gens POUR la reconduction et des gens CONTRE la reconduction. Le résultat de ce vote fût très serré : 620 étudiants contre et 598 étudiants pour. C’est donc dire que la grève devait être levée et les étudiants devaient retourner en classe dans les plus brefs délais. C’est alors qu’un grand nombre d’étudiants contre la grève ont manifesté leur joie, et ont quitté les différentes salles croyant que l’assemblée était terminée. Il faut mentionner que celle-ci durait depuis plus de 2h30 déjà. Toutefois, il restait quelques points déterminants à traiter à l’ordre du jour, et ceci n’était pas spécifié clairement dans toutes les salles. De plus, les représentants de l’Association des étudiants du Cégep qui étaient responsables de garder les gens attentifs aux derniers points à l’ordre du jour n’ont aucunement fait leur travail. C’est malheureux parce que plusieurs étudiants ont quitté sans savoir qu’il y avait d’autres décisions déterminantes à prendre. C’est alors qu’après un délai de 6 minutes ayant suivi l’annonce du résultat du vote, un militant du POUR a revendiqué un recomptage auprès du président d’assemblée. Celui-ci a immédiatement rejeté la proposition, indiquant que le vote ne serait pas « Fair-play » étant donné le nombre d’étudiants qui avaient déjà disposé. Après un processus d’appel directement influencé par le nombre d’étudiants étant restés, un nouveau vote a eu lieu. Résultat final : 603 POUR et 526 CONTRE. La grève fut reconduite.

Nous avons de la difficulté à saisir comment ce vote peut être jugé comme étant démocratique. Par quel motif un vote de recomptage a pu être accepté 6 minutes après le verdict initial? Alors qu’une partie des étudiants qui avaient initialement voté avait déjà quitté les différentes salles. C’est injuste dans la mesure où plusieurs étudiants n’ont pu exprimer leur point de vue (en majorité contre) lors du vote de recomptage. De plus, le recomptage a été proposé par un membre de l’Association étudiante (AGECR) qui est reconnu pour être un fervent militant du pour. Selon les fondements d’une association étudiante, celle-ci se doit de représenter l’ensemble de ses membres (les étudiants) en faisant preuve de neutralité dans toutes les décisions. Or, l’AGECR ne devait-elle pas accepter le verdict initial puisque ses propres membres en ont voté ainsi? De plus, pourquoi les responsables de l’AGECR n’ont pas retenu les quelque 100 étudiants qui ont quitté les salles croyant que tout était terminé, et que leur droit d’étudier leur était finalement redonné? Nous ne voulons pas crier au complot ou présenter une théorie de conspiration, mais cet épisode crée de sérieux doutes, pas seulement chez moi, mais aussi chez plusieurs étudiants qui sont indignés du résultat de la dernière assemblée. Vous devez savoir que, depuis notre arrivée au Cégep de Rimouski en août 2010, les bonzes de l’AGECR n’ont pas cessé de nous présenter une série d’arguments exclusivement pour l’adoption d’une grève générale illimitée. Ceux-ci posaient des affiches, distribuaient des mémos et organisaient des activités pro-grève au Cégep. En aucun cas nous n’avons entendu d’arguments contre une grève venant des gros noms de l’AGECR. Ceux-ci venaient même dans les classes et à la cafétéria pour tenter de nous rallier à leur cause. Propagande? Nous ne savons pas. Mais nous trouvons que la neutralité est bien loin dans cette histoire là. Il semble que notre association étudiante fait fit de la démocratie et qu’elle désire la grève malgré la volonté de la majorité des étudiants.
Tout cela pour dire que nous croyons que la reconduction de la grève générale illimitée au Cégep de Rimouski s’est déroulée dans un climat antidémocratique. Nous trouvons cela très dommage dans la mesure où nous, les jeunes, blâmons souvent les autorités politiques d’agir avec peu d’éthique démocratique.
Tout le monde se doit d’avoir ses opinions et de les défendre. C’est de cette façon que nous pouvons avancer en tant que société. De plus, nous croyons que l'ensemble des étudiants comprennent ce fait: Que nous soyons pour ou contre quelque chose, dans la vie, les règles de démocratie et d’éthique politique se doivent d’être respectées.
Veuillez agréer l’expression de nos sentiments les plus distingués.
Jean-François Rioux, Simon Roy Grenier, Alexandre Vachon, Emmanuel Bérubé, Claude Viel

jeudi 22 mars 2012

Sujets du 22 mars 2012

Proverbe/citation du jour

« L'homme ne peut aboutir qu'à des à peu près. » -Supervielle (Jules)

Photo par Carl Thériault, collaborateur spécial Le Soleil


Pascal Bérubé «défenseur de la Haute-Gaspésie»???

On peut dire que l'actuel député représentant la Haute-Gaspésie à l'Assemblée nationale, Pascal Bérubé, est habile en terme d'apparitions médiatiques. Mis à part cela, qu'apporte-t-il de plus en Haute-Gaspésie? Il y a longtemps que j'en suis venu à la conclusion que mis à part des prises de position et des apparitions médiatique, le « cheval fougueux », comme l'a décrit Danielle Doyer, n'a mené pratiquement aucun dossier d'importance à sa conclusion dans la circonscription de Matane.

En ouvrant deux hebdomadaires régionaux hier, L'Avantage et Le Riverain, j'estime en avoir eu encore des preuves : Pascal Bérubé dit vouloir «défendre la Haute-Gaspésie jusqu'au prochain scrutin.»

Cette fois, on rapporte que lors d'une réunion récente avec des élus de la région dont le préfet de la MRC de la Haute-Gaspésie, Allen Cormier, le député Bérubé a rappelé que le premier ministre actuel, (Jean Charest, du PLQ), contrairement à son prédécesseur (un péquiste bien évidemment) n'a pas cru bon de présider un comité de relance de la Gaspésie, et que si le PQ accède au pouvoir, Pauline Marois relèvera la tâche de présider le fameux plan de relance. Bérubé croit aussi que son parti doit accorder un statut particulier à la Haute-Gaspésie pour accélérer son développement.

Vous voulez faire courir le hamster dans votre cerveau en ce jeudi? Fouillez dans votre boite-mémoire, consultez les archives des médias ou bien Internet, et trouvez-moi ne serait-ce qu'une seule réalisation concrète d'importance découlant des actions de Bernard Landry.

Tiens, en septembre 2001, Bernard Landry a annoncé en grande pompe la décision du gouvernement du Québec d'investir (ce mot-là me fait rire, venant d'un politicien, j'userai d'un mot comme «dépenser » ou « gaspiller ») 62 millions de dollars pour la mise en valeur des Chic-Chocs :

http://www.premier-ministre.gouv.qc.ca/actualites/communiques/2001/septembre/2001-09-24.asp

Bernard Landry, à titre de vice-premier ministre, a précédemment annoncé, en avril 2000, une série de projets de relance, notamment deux centres d'appels à Chandler et Gaspé, en plus de projets de relance de la Gaspésia à Chandler :

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/47/47483.htm

Qu'en a-t-il résulté de concret??? Vite comme ça, je ne vois que du vent qui a alimenté une fraction de seconde les éoliennes du territoire!!!

Et maintenant, des années plus tard, Pascal Bérubé nous dit que Pauline Marois fera mieux que Charest à titre de premier ministre du Québec responsable de la Gaspésie? Vous rappelez-vous que c'est cette même Pauline Marois qui a été la source de divers fiasco aux Québec, et ce dans trois domaines différents, soit les Finances, la Santé, et aussi l'Éducation? Pascal Bérubé vient maintenant nous dire que cette dame ferait mieux que ses prédécesseurs?

En guise de conclusion, je lis aussi que Pascal Bérubé lance l'invitation aux gens de la Haute-Gaspésie intéressés à porter les couleurs du PQ lors du prochain scrutin provincial, mentionnant au passage que le territoire de la MRC compte 800 membres en règle du PQ.

Si la Haute-Gaspésie vous tient tant à coeur monsieur Bérubé, si vous voulez tant la défendre, pourquoi alors avez-vous fait en sorte de vous présenter dans la nouvelle circonscription de Matapédia-Matane au lieu de représenter cette Haute-Gaspésie dans Gaspé aux prochaines élections?


«Démocratie syndicale étudiante»?

Est-ce que les votes de grève qui se déroulent dans les divers établissements scolaires du Québec sont démocratiques, ou bien assiste-t-on, du moins dans quelques cas, à une manipulation honteuse de la part des pro-grève?

Des étudiants du Cégep de Rimouski sont en colère. Hier, ils se sont exprimé sur le sujet dans l'hebdomadaire L'Avantage et ne sont pas du tout satisfaits de la procédure suivie dans leur établissement.

Un vote en lien avec la reconduction de la grève dans leur établissement a eu lieu le 20 mars. Il s'agissait d'une assemblée générale extraordinaire à laquelle étaient convoqués tous les étudiants. Les étudiants, qui étaient répartis dans quatre salles différentes, ont voté à main levée. Ce sont des employés du Cégep qui ont fait le décompte des « Pour » et des «Contre ».

Le résultat de ce vote était serré : 620 étudiants «Contre» et 598 étudiants «Pour», ce qui signifiait la fin de la grève et le retour en classe.

Après deux heures et demie en assemblée, c'est là que les choses ont tourné au vinaigre.

Plusieurs étudiants ont alors quitté les lieux, croyant que l'assemblée était terminée. Des étudiants occupant un emploi entre autres.

Six minutes après l'annonce des résultats, un militant du «Pour» a revendiqué un recomptage auprès du président de l'assemblée, qui a rejeté la demande parce que plusieurs étudiants avaient déjà quitté la salle, mais après un processus d'appel fortement influencé par les étudiants «Pour» encore sur place, qui étaient plus nombreux, un nouveau vote a été tenu, avec cette fois un total de 603 «Pour» et 526 «Contre». La grève devraient donc se poursuivre au cégep de Rimouski.

Peut-on parle d'un vote démocratique? Peut-on dire que les étudiants pro-grève ont agi de manière honnête dans cette procédure? Il semble évidemment que non.

Par conséquent, l’Association générale des étudiants du Cégep de Rimouski a décidé de convoquer une nouvelle assemblée spéciale. Elle se déroulera le vendredi 23 mars, à 14 h. Les étudiants du Cégep de Rimouski devront voter à nouveau pour ou contre la grève.


Pour plus de détails :

http://www.lavantage.qc.ca/greve-etudiante/21-03-2012-des-etudiants-en-colere-denoncent-la-facon-dont-s-est-deroule-le-vote-de-greve-au-cegep-de-rimouski


Couverture médiatique de la grève étudiante

Les médias du Québec couvrent de près l'actuelle grève étudiante qui touche la province. Quel est le poids médiatique que l'on lui accorde?

Selon la firme Influence Communication, durant la semaine du 13 au 19 mars dernier, 1,85% des nouvelles portaient sur la grève, c'est plus du double de la deuxième nouvelle au classement (0,75%) portant sur le match inaugural de l'Impact de Montréal.

Qu'en est-il de la couverture médiatique accordée aux étudiants en faveur de la grève par rapport à ceux qui s'y opposent? Nous pouvons encore une fois nous demander si on traite les deux camps de manière équitable car, toujours selon ce qui est rapporté par le site Antagoniste.net, mais aussi le FM 98,5 à Montréal, les manifestants reçoivent sept fois plus de couverture que les jeunes s'opposant à la grève : http://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=127660

Pour plus de détails :

http://www.antagoniste.net/2012/03/20/top-5-qcca-94/

http://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=127660

mercredi 21 mars 2012

Sujets du 21 mars 2012

Proverbe/citation du jour

«C'est Dieu qui a créé le monde, mais c'est le Diable qui le fait vivre.» -Bernard (Paul, dit Tristan)


La radio traditionnelle est-elle morte au Québec?

Pourquoi le monde radiophonique va-t-il si mal au Québec en 2012? L'achat récent d'Astral par Bell m'amène à m'interroger sur ce sujet une fois encore ce matin.

Il n'y a pas de cela si longtemps encore, la radio était le moyen le plus rapide et le plus efficace pour les gens d'obtenir des informations où qu'ils se trouvaient, que ce soit en voiture, au bureau, en camping dans un milieu isolé ou simplement pendant une marche à l'extérieur. Tout ce qu'il suffisait de faire, c'était d'appuyer sur un bouton, de régler la fréquence et d'ouvrir le volume.

Pour les équipes des stations et des réseaux, fournir l'information était aussi plus facile que pour une équipe de télévision. Un reporter pouvait se rendre sur place et par voie audio il pouvait communiquer des informations aux auditeurs, ce qui était beaucoup moins compliqué que d'envoyer sur place un équipe de télévision.

Avec le temps, la technologie aidant, tout a changé.

Le premier changement profond a été lorsque des réseaux médiatiques se sont mis à acheter des stations situées dans les régions. D'un format de nouvelles locales, nous sommes lentement passés vers des bulletins d'informations uniformisés diffusés dans les grands centres, avec comme résultats des nouvelles comme les conditions du trafic sur le pont Champlain et la météo à Montréal pour les habitants de Marsoui ou New Richmond! Pas très utile quand on planifie un voyage de pêche le matin!!!

Et que dire du contenu général? On laisse de moins en moins de liberté aux intervenants pour émettre des critiques à l'endroit des autorités politiques. Le moindre commentaire discordant, même s'il n'est pas du tout diffamatoire, engendre des risques de poursuites de la part d'élus qui, au lieu d'assumer leurs responsabilités et de faire face à une saine critique, préfèrent utiliser des moyens de pressions comme la menace du recours aux tribunaux pour étouffer le « danger ».

La radio ne peut même plus espérer s'assurer une place en donnant des informations comme la météo, le trafic et les conditions routières : on peut obtenir toutes ces informations rapidement grâce à un téléphone cellulaire donnant directement accès à Internet.

La musique maintenant? Les quotas musicaux imposés en terme de musique francophone font fuir les auditeurs, et ce de plus en plus. Au début des années 1980, quand on voulait choisir soi-même sa musique, il fallait disposer d'un Walkman, de cassettes audios et d'une bonne provision de batteries AA. De nos jours, un lecteur mp3 peut fonctionner à partir d'une minuscule batterie AAA et contenir des centaines de chansons. On peut aisément comprendre pourquoi beaucoup de gens préfèrent écouter leur musique à partir d'un petit lecteur ou de leur téléphone cellulaire en pouvant choisir les groupes qu'ils entendent, des groupes chantant dans toutes les langues, au lieu d'écouter de la musique francophone imposée par la loi, une musique qu'ils n'ont pas envie d'entendre.

Aussi, pour ce qui est des stations de radio traditionnelles, qu'elles soient régionales ou diffusant sur un plus grand territoire, leur survie passe selon moi par leur contenu. En offrant une programmation spécialisée basée sur le modèle du « Talk Radio » et en étant plus interactives avec leur auditoire, les petites stations peuvent très bien tirer leur épingle du jeu. Une petite station située en Gaspésie, si elle offre un contenu intéressant, peut désormais faire sa marque face à des concurrents plus importants situés dans un grand centre. Je peux vous le dire parce que des entrevues que j'ai réalisées à partir de Sainte-Anne-des-Monts, disponibles en format audio via Internet, et des billets comme celui que vous lisez présentement, accessibles via un site Web, sont consultés par des gens habitant loin de la Gaspésie.

Toutefois, quand je me lève le matin et que j'écoute ce que l'on nous offre sur la bande FM ici en région, je crois qu'il y a beaucoup de travail à faire dans le domaine, et la volonté de changement ne semble pas du tout y être. Le genre de commentaire banal émis par un animateur formé rapidement dans un collège spécialisé, qui n'est souvent ni plus ni moins que du copié-collé d'un communiqué émis par un organisme, ou bien le résumé d'un article de presse disponible sur Internet depuis parfois quelques jours, un résumé lu par un animateur qui bafouille, ne m'incite pas à l'écoute de plusieurs stations, d'autant plus que le choix musical est très répétitif et la couverture de nouvelles locales et régionale d'une pauvreté navrante.

La radio traditionnelle est-elle chose du passé? Si oui, peut-elle renaître de ses cendres ou du moins s'adapter afin de nous offrir un modèle plus intéressant pour attirer un plus grand auditoire? Quel est l'avenir de la radio conséquemment? Les nouvelles stations basées sur Internet ou disponibles via satellite, offrant une programmation spécialisée et accessible partout sur le globe, peuvent prendre le relais. Somme toute, la radio n'est pas morte, mais elle doit s'adapter à de profonds changements.


Raymond Bachand, crédit : Agence QMI


Le budget provincial 2012-2013, un « budget pour bâtir le Québec »?

Le ministre Raymond Bachand a présenté hier le budget provincial 2012-2013. Que faut-il en penser?

J'en retiens comme points positifs certaines mesures, comme des crédits d'impôts supplémentaires pour l'achat de matériel destiné aux soins des personnes âgées, dont le nombre va aller en s'accroissant d'ici 2031, ou un régime d'épargne-retraite volontaire qui sera offert entre autres aux travailleurs de petites entreprises.

Par contre, il me semble que nous avons encore devant nous une preuve de plus qu'alors que nous fonçons vers un mur à toute vitesse, nos dirigeants ferment les yeux et se refusent à appliquer le remède de cheval nécessaire pour pallier à la situation.

D'abord, nous sommes encore déficitaires de 10 milliards de dollars par année. On a beau nous parler de déficit zéro à chaque année, mais c'est toujours ou presque la même chose : nous nous enfonçons encore davantage dans les dettes, et encore, nous ne pouvons en apercevoir qu'une partie, parce que les chiffres qu'on nous présente sont maquillés ou ne donnent pas un portrait juste de la réalité.

Le ministre Bachand a bien beau dire que malgré tout, le Québec est un des meilleurs endroits au monde en terme de qualité de vie, oui, mais à quel prix?

Je pense ce matin aux contribuables, qui seront de moins en moins nombreux avec le vieillissement de la population, des gens qui voient souvent plus de 50% de leurs revenus quitter leur portefeuille avant même qu'ils ne puissent les toucher...

Je pense aux coûts que représentent notre lourd État, contrôlé par des syndicats qui font la pluie et le beau temps sans avoir à répondre des conséquences de leurs actes à qui que ce soit...

Je pense aussi aux gens qui doivent attendre durant des heures dans les hôpitaux avant d'avoir accès à un médecin, aux médicaments qui coûtent de plus en plus cher et qui en plus sont parfois donnés à outrance alors que cela ne serait pas nécessaire...

Je pense à nos routes, couvertes de nids de poules ou grugées par les vagues le long du littoral gaspésien, à des viaducs qui risquent de nous tomber sur la tête...

Je pense à un système d'éducation mal géré où les fonctionnaires et des professeurs syndiqués passent en priorité sur les jeunes...

Le pire est que le budget Bachand est probablement le moins pire du pire auquel on peut avoir droit en ce moment. Je ne crois franchement pas que le PQ et encore moins Québec Solidaire pourraient faire mieux. Ces deux partis, encore plus sociaux-démocrates que le PLQ, nous endetteraient plus encore, en nous promettant de « prendre de l'argent aux riches » pour payer pour nous, alors qu'en bout de lignes nous aurions de toute manière à payer la facture ou la refiler à ceux qui vont nous suivre, tou cela en creusant toujours plus dans nos poches...

Le Québec est-il un endroit aussi beau que l'on voudrait nous le faire croire?