vendredi 6 novembre 2015

Le 6 novembre 2015

Proverbe/citation du jour
« Songe aux prédateurs. Les plus efficaces ne sont pas nécessairement ceux qui se jettent sur leur proie pour la capturer de force. Ils la traquent, l’appâtent et parfois la séduisent. »-Guide de survie en milieu hostile - Shane Kuhn


Un registre public des délinquants sexuels pour le Québec?
Sophie Dupont, une dame dont la petite fille a été la victime d'un prédateur sexuel, souhaite que la province se dote d'un Registre des délinquants sexuels accessible au public. Ainsi, il serait possible pour des parents de vérifier si un prédateur sexuel reconnu habite tout près de chez eux par exemple.

Des informations à ce sujet sont accessibles déjà, via la Loi sur l'enregistrement de renseignements sur les délinquants sexuels (LERDS) et le Registre national des délinquants sexuels. Toutefois, ces renseignements ne sont pas accessibles publiquement. Cela est possible ailleurs dans le monde, notamment aux États-Unis, via le FBI, avec le Sex Offender Registry Websites.

Pour pallier à ce manque, Sophie Dupont a pris l'initiative de lancer un groupe Facebook où il est possible d'échanger des informations sur le sujet, « Registre public de délinquants sexuels au Québec ». Quelque 20 000 personnes sont maintenant membres de ce groupe.

Récemment, la créatrice de la page, qui existe depuis 2009, a reçu un ultimatum, afin de retirer le nom d'un agresseur reconnu. Madame Dupont argue que les informations publiées sur la page sont déjà publiques. De plus, lorsqu'on lui expédier des renseignements sur un prédateur, une vérification est faite dans les plumitifs afin de s'assurer de sa véracité.

L'idée que le public puisse aisément obtenir de telles informations est excellente. Le problème d'un registre public est qu'on fait aussi face à une justice populaire et le risque que des gens soient accusés injustement de pédophilie par exemple, et que des personnes innocentes soient agressées.

Diverses informations relatives aux actes criminels sont aussi accessibles dans divers endroits. On peut ainsi mieux connaître le taux de criminalité d'un quartier où on souhaite habiter par exemple. Nous ne sommes pas si bien servis ici, au Québec. Il est vrai toutefois que certaines lois fédérales entre aussi en jeu et peuvent nuire à l'accès public aux informations relatives aux criminels.

Pour plus de détails, vous pouvez écouter une entrevue que madame Dupont a réalisé avec Nathalie Normandeau et Éric Duhaime vendredi midi, au FM 93, à Québec.

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