mercredi 3 juin 2015

Le 3 juin 2015

Proverbe/citation du jour
« Un robot n'est pas tout à fait une machine. Un robot est une machine fabriquée pour imiter de son mieux l'être humain. »-Isaac Asimov


Les souverainistes outrés des propos dégradants à l'endroit de Jacques Parizeau se souviennent-ils de ceci?
Des souverainistes sont outrés par des propos dégradants émis à l'endroit de Jacques Parizeau dans divers médias. Même si je n'ai moi-même que très peu d'estime, politiquement parlant, à l'endroit du défunt, je trouve qu'il y en a qui poussent trop loin, beaucoup trop loin. Un minimum de respect est de mise, mesdames et messieurs.

Jacques Parizeau

Je me demande néanmoins si ces souverainistes choqués se souviennent de ce que Pierre Falardeau a écrit, suite au décès de Claude Ryan, il y a de cela une décennie. Permettez-moi de vous rafraîchir la mémoire à ce sujet :

Pierre Falardeau


Voilà enfin une bonne chose de faite! Claude Ryan vient de mourir. Ne reste plus qu’à l’embaumer et à fermer le couvercle. Avec sa belle tête de sous-diacre empaillée et mangée par les mites, il n’aura fait, en mourant, qu’officialiser une situation de fait qui perdurait depuis longtemps.

Les journalistes de service, qu’on a plutôt tendance à confondre avec des amuseurs publics, racontent que Ryan avait sombré dans le coma six jours avant de rendre l’âme. Ces chiens de garde du pouvoir, qui se prennent parfois pour le quatrième pouvoir, sont sûrement les seuls au Québec à ne pas s’être aperçus que le pape du journalisme était déjà dans un coma profond depuis au moins quarante ans. Faut avoir soi-même un encéphalogramme à plat pour participer à une telle campagne médiatique de béatification. Faut pas craindre de se salir les mains pour oser transformer en immense penseur ce politicien encore plus ridicule dans la vraie vie que le meilleur de ses imitateurs.

À écouter le choeur unanime des pleureuses professionnelles, on a l’impression de nager en plein carnaval. Quoi? Un grand intellectuel ce préfet de discipline de couvent, ce père-économe de communauté de bonnes soeurs, ce petit aumônier des Dames de Sainte-Anne? On se croirait à « Juste pour rire ». Faut les voir pour le croire, ces spécialistes-maison de l’éloge funèbre pompeux. Comme chez tous les mauvais comédiens, leur voix étranglée par l’émotion sonne faux quand ils nous parlent de la « rigueur intellectuelle » et de « l’esprit de synthèse » du petit frère-directeur du journal « Le Devoir ». Ils confondent rigueur et rigorisme, synthèse, bricolage et liste d’épicerie. Faut les voir avec leurs fausses gueules d’enterrement, empreintes d’une tristesse étudiée, nous présenter ce petit gérant d’estrade pontifiant sous les traits d’un intellectuel incontournable. À grands coups d’enflures verbales et de boursouflures stylistiques, ils nous le dépeignent le plus sérieusement du monde comme un des plus brillants penseurs du Québec. C’est vrai que dans ce milieu journalistique où règne une majorité de deux-de-pique et de sous-doués congénitaux, on passe facilement pour un génie quand on peut aligner deux idées, l’une à la suite de l’autre, dans un style aussi ennuyant que le bottin de téléphone, surtout si ce sont des idées reçues ou des idées archi-convenues.

Non mais! Vous nous prenez pour des caves ou quoi? Il n’y a pas une personne sur dix mille au Québec capable de me citer une seule ligne de ce pape du journalisme québécois. Si c’était un génie, ça se serait su, non? Je lis « Le Devoir » depuis quarante ans et je crois bien n’avoir jamais lu un seul de ses éditoriaux au style fadasse qui puaient l’eau bénite croupie et le canneçon-à-grands-manches mal lavé.


Si « Le style c’est l’homme » comme disait l’autre, seul un esprit « drabe » pouvait oser écrire un livre « beige », même un peu « grisâtre » et pourquoi pas un peu « jaunasse ». Une « grande synthèse » que ce ramassis de toutes les patentes-à-gosses constitutionnelles mises au point par les nationalistes mous et les fédéralistes fatigués des cinquante dernières années. Fédéralisme renouvelé. Fédéralisme rentable. Fédéralisme coopératif. Fédéralisme asymétrique. À une vitesse. À deux vitesses. À trois vitesses. Automatique, power brake, power stering. Alouette. Des projets morts nés recyclés l’année suivante sous une nouvelle marque de commerce. Aujourd’hui, on parle d’arrangements administratifs.

Et les spécialistes des notices nécrologiques qui élèvent ce bêtisier « brun » au rang de bible nationale. C’est vraiment à s’ouvrir les veines avec une pelle à neige. Un insignifiant traité de science-fiction politique qu’on tente de faire passer pour une oeuvre majeure, pour la contribution essentielle d’un grand cerveau. Ce grand cerveau sent le formol à plein nez. C’est celui d’un nationaliste d’Ancien Régime incapable de saisir l’ABC du système néo-colonial canadien qui a remplacé le vieux colonialisme britannique en 1867.

Claude Ryan aura passé sa vie à vouloir simplement aménager le statut de protectorat canadien qui est celui du Québec à l’intérieur de la Confédération. Et ces aménagements, même mineurs, même essentiellement cosmétiques, le Canada les aura refusés, à Claude Ryan et à ses disciples purs et durs, les uns après les autres depuis cinquante ans. Niet. Niet. Niet. Le statu quo, à prendre ou à laisser. Et plutôt que de tirer les conclusions politiques d’un tel refus, Ryan se sera accroché à son minable catalogue de voeux pieux jusque dans sa tombe. Son testament politique, sans doute écrit dans ses six jours de coma, en fait foi.

Finalement, le seul souvenir que nous laissera Claude Ryan est celui du petit politicien, mesquin et provincial, qui dirigea le camp du NON en 1980. Celui d’un homme de main chargé de nous faire prendre notre trou. Comme Stéphane Dion. On s’est servi de lui et de son vernis d’intellectuel paroissial pour couvrir les saloperies de Trudeau, de Chrétien, de Camil Samson et du Conseil du Patronat. Et quand il a eu fini la sale job, ce puissant cerveau, on s’est débarrassé de lui et de son fédéralisme renouvelé comme d’une vulgaire chaussette épiscopale. Exit le Bonhomme Sept Heures. Au chômage, l’épouvantail à moineaux. Comme Stéphane Dion. Des intellectuels tellement brillants qu’ils sont incapables de comprendre le rôle qu’on leur fait jouer. Désolant et minable.

Claude Ryan emporte dans son cercueil sa pensée politique provincialiste et criminelle. Son livre « brun » finira bien par pourrir lui aussi. Ryan aura au moins réussi sa mort, coincé dans les faits divers entre les scandales financiers du gouvernement fédéral et le racisme ordinaire de ses « partenaires » canadiens. Salut pourriture !

J'essaie de m'imaginer ce que diraient nos souverainistes outrés si des propos similaires étaient prononcés à l'endroit de Jacques Parizeau par quiconque n'adhérant pas à leur idéologie, tout comme j'essaie de me figurer la couverture qu'en feraient des médias comme Radio-Canada.

Claude Ryan


Pour reprendre l'expression de mon défunt grand-père, les souverainistes ont "la peau fine" : ils tolèrent aisément qu'on fasse aux autres ce qui ne passe jamais si l'un des leurs doit subir un traitement similaire.

En guise de conclusion, voici un lien vers un autre texte de Falardeau où il traite cette fois Trudeau de vieille pourriture.





Un robot pour vous servir au Tim Horton local bientôt?
Selon des spécialistes de la firme de consultants et de recherche en technologie Gartner, près du tiers des emplois actuellement occupés par des humains pourraient l'être par des logiciels, des robots et d'autres types de machines intelligentes, et ce dès 2025.

Traditionnellement, les robots occupaient des emplois liés à ce qu'on appelle en anglais les « Three Ds », soit « dangerous » (dangereux), « dirty » (sale) et « dull » (« plate ») mais avec l'augmentation de les capacités de l'intelligence artificielle, certains spécialistes, comme Ray Kurzweil, de Google, croient que celle-ci pourra égaler l'intelligence humaine dès 2029.

On peut déjà observer cette révolution dans certains restaurants rapides, comme c'est le cas ici :


Il ne faudrait donc pas vous étonner si dans un avenir pas si lointain un robot prend la commande pour votre café au Tim Horton local, au Dixie Lee ou au Subway de Sainte-Anne-des-Monts ou d'ailleurs!

Les diplômés en sciences molles qui se plaignent de leur emploi au salaire minimum pourraient bien sous peu ne plus trouver d'emploi du tout! L'aspect que je trouve malheureux dans tout ça est que d'autres employés de ces entreprises, qui ne chignent pas pour leur part, pourraient eux aussi se retrouver sans gagne-pain.

Imaginez maintenant l'impact que le phénomène aura à grande échelle, et ce même dans des pays asiatiques où le « cheap labour » qu'on avait au Québec a été déplacé. Les employés à bas salaire de la Chine pourraient eux aussi se faire remplacer par des robots.

Nous pouvons dire qu'il est possible de stopper le phénomène, or, rappelez-vous qu'il y a eu une époque pas si lointaine où, quand la voiture a remplacé le cheval, certains croyaient que la Terre cesserait de tourner. La nouvelle technologie, au contraire, a permis un développement jamais connu auparavant. La robotisation va engendre un phénomène similaire, mais compte tenu de la rapidité de ces changements, beaucoup parmi nous auront de la difficulté à s'y adapter.

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