dimanche 1 février 2015

Sujets du 1er février 2015

Proverbe/citation du jour
«Ce que nous accomplissons à l’intérieur modifie la réalité extérieure.»-Otto Rank


Que ça nous plaise ou non, le Conseil du patronat a raison
Tollé de protestations dans l'Est-du-Québec! Le Conseil du patronat, par la voix de Yves Thomas Dorval, a déclaré ce qui suit, jeudi dernier durant une commission parlementaire :


« Lorsqu'on a tout fait et exploré et qu'on doit regarder ce qui nous reste entre les mains, est-ce qu'on doit continuer à faire survivre des endroits par des subsides pour lesquels il n'y a aucune possibilité de développement économique, au terme d'un processus où on a tout tenté? »


Les réactions négatives à l'endroit du Conseil du patronat sont nombreuses dans l'Est-du-Québec, à commencer par celles de citoyens de Grosses-Roches, incluant son maire, André Morin.

Il existe 152 municipalités jugées dévitalisées par le gouvernement du Québec. Plusieurs d'entre elles sont sur la Côte-Nord, tandis qu'on en retrouve 70 au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie. 

Une maison abandonné dans le parc Forillon (source)

La logique du cœur parle, mais il y a aussi la logique économique : combien en coûte-t-il pour maintenir en vie ces villages qui sont sur le respirateur artificiel, pour ne pas dire en phase terminale?

Quel type de personne, selon vous, est le plus enclin à décrier la déclaration du Conseil du patronat? Je vois pour ma part des artistes, des politiciens qui veulent acheter des votes et garder leur poste, des fonctionnaires et des retraités ou des chômeurs ou assistés sociaux, somme toutes, des personnes dont la subsistance dépend en tout ou en grande partie de subsides de l'État.

Que ça nous plaise ou non, le Conseil du patronat a raison. Même si ses suggestions ne seront fort probablement pas mises en application, par la force des choses, dans un avenir qui vient bien plus vite que vous ne pouvez le penser, des villages vont être fermés « naturellement » s'ils ne le sont pas officiellement.

À ceux et celles qui sont tentés de croire que je supporte la fermeture de la Gaspésie, je dis : « Vous êtes dans le champ! »

Je crois à l'avenir de la Gaspésie, oui, mais certainement pas en perpétuant le cycle de dépendance dans laquelle celle-ci tourne depuis des décennies. Concentrer les efforts là où il y a encore des possibilités est un début. Nous avons aussi besoin de citoyens qualifiés, formés dans des domaines en demande, tout comme nous avons besoin de sang neuf et d'idées nouvelles, ce qui me porte à croire que nous avons intérêt à accueillir plus d'immigrants pour changer la dynamique régionale, or, sommes-nous assez ouverts d'esprit pour cela?

2 commentaires:

  1. Intéressant point que vous mentionnez. Il serait intéressant de faire un bilan des résultats de la BAEQ(Bureau d'aménagement de l'Est du Québec) après 50 ans, en lisant les articles sur ce sujet à la SRC/Radio-Canada et le Journal de Montréal, après 50 ans, certaines plaies sont encore bien ouverts.

    N'en déplaises à certains groupes "écologistes fondamentalistes", le développement de certains projets industriels et/ou l'exploitation de ressources (et qui n'est pas un éléphant blanc comme la cimenterie projeté de Port-Daniel) comme l'exploitation du pétrole, si le gisement serait assez important, serait une planche de salut et de donner de l'espoir à certain de ces villages.

    Un peu hors-sujet, j'ai trouvé ce billet sur un autre blogue à propos d'un ancien village gaspésien aujourd'hui disparu, Saint-Nil.

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    1. Pour renchérir, l'émission "Tout le monde en parlait" diffusé en 2012 à la SRC avait fait un reportage sur la BAEQ et "L'opération dignité".

      Et le blogue Antagoniste.net a fait un billet sur l'occupation du territoire et qui rejoint ce que vous avez écrit.

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