samedi 14 février 2015

Sujets du 14 février 2015

Proverbe/citation du jour
«La radio marque les minutes de la vie ; le journal, les heures ; le livre les jours.»-Jacques de Lacretelle



Ce que « Fifty Shades of Grey » nous apprend à propos des femmes et du féminisme
Le fameux film « Fifty Shades of Grey » sort sur les écrans de l'Amérique du Nord en fin de semaine. Ce long métrage, basé sur un roman de E.L James suscite l'intérêt d'un auditoire largement féminin, qui se déplace pour voir le film, après avoir lu le livre (les livres même, il y en a plusieurs.)


Je ne vous apprends probablement rien à propos de l'histoire en mentionnant que la jeune Anastasia Steele choisit VOLONTAIREMENT, en signant un contrat, de devenir esclave sexuelle du richissime Christian Grey. Cette femme choisit DE SON PLEIN GRÉ d'être DOMINÉE.

Des milliers de femmes à travers le monde sortent leur porte-monnaie pour acheter le livre et courent pour aller voir sa version cinématographique. Ces faits ne sont-ils pas paradoxaux, alors que depuis des décennies, le mouvement féministe dénonce le patriarcat, la culture du viol et la misogynie?

Les femmes qui vont voir « Fifty Shades of Grey » paient pour voir leurs fantaisies les plus intimes portées à l'écran. Toute la propagande féministe dont nous sommes bombardés semble donc ne pas changer grand-chose à la biologie féminine.

Le grand coup qui est actuellement porté au féminisme ne l'est pas par des hommes qui affichent un calendrier de poupounes dans leur garage, mais par des femmes qui se massent par milliers pour aller voir le film, et personne ne les menacent pour qu'elles agissent ainsi.

Avec la sortie de ce film, il semble bien que ce soit surtout le féminisme radical qui est attaché, fouetté et étouffé jusqu'à l'inconscience.



Six choses que vous ignorez à propos des animateurs radiophoniques
Simon Forgues a écrit un texte fort amusant à propos des animateurs de radio : « 6 choses que font les animateurs radio et que vous ignorez », je vous invite à le lire.

Si vous avez vous-même de l'expérience radiophonique, vous allez vous reconnaître dans celui-ci. Si vous ne connaissez rien au domaine, vous allez en apprendre des aspects méconnus.

Une photo datant de 2009, je suivais un régime sévère à l'époque.

Ici, je vais vous raconter une expérience bien personnelle liée à chacune, toutes ces situations se sont produites durant mes années en animation à CJMC, à Sainte-Anne-des-Monts. J'y ai travaillé sur appel pendant plusieurs années quand j'étais encore étudiant, mais aussi à temps plein, notamment de mai 2007 à novembre 2011.

Je vais également ajouter par la suite un point qui me semble pertinent à retenir.


  1. Entrer en ondes le matin d’une tempête hivernale : Cela m'est arrivé à quelques reprises. Heureusement, quand on habite à 1,7 kilomètre de la station et qu'on vit près de la 132, la route qui est toujours déneigée en priorité, on peut s'y rendre plus aisément. J'ai déjà envisagé d'y coucher le soir pour avoir la certitude d'être sur place le matin, sans jamais le mettre en pratique toutefois. Parlant de tempêtes, je ne peux passer à côté de l'occasion de mentionner que j'ai reçu des centaines d'appels d'auditeurs trop lâches pour écouter s'il y avait effectivement de l'école ou non, alors que j'annonçais si les établissements étaient ouverts ou fermés aux cinq minutes, et que dire des voix d'ados endormis qui appelaient en disant « Y'a tu d'l'école? » dès que quelques brins de neige tombaient?
  2. Apporter de l’aide psychologique à des personnes esseulées : J'ai reçu plusieurs appels du genre, que ce soit une femme en peine d'amour, un gars sur la brosse en plein jour, ou bien une dame seule une journée de fête, que ce soit à Noël ou au jour de l'An. Je me souviens notamment de cet appel d'une vieille dame qui pleurait alors que je venais de faire tourner un samedi matin une chanson d'André Sylvain intitulée « Les gens âgés ». Que dire aussi des femmes désespérées qui tombent en amour avec nous alors qu'on ne veut absolument rien savoir? Il m'est même arrivé d'avoir à repousser les avances d'un homme qui voulait passer une soirée avec moi. Autant vous dire, s'il croyait avoir sa chance avec moi, il était à une mauvaise adresse!
  3. Faire semblant que tout va bien à tous les jours : Quand ta blonde vient de te balancer, et que depuis quelques jours tout ce dont tu as envie c'est d'envoyer le monde entier se faire foutre, garder le sourire au micro est une chose difficile. Des auditeurs ont même déjà communiqué avec moi pour me dire que par mes prestations en ondes, ils sentaient que quelque chose n'allait pas.
  4. Ils sont en mode “relation publique” 24 heures sur 24 : Même le « petit animateur » d'un radio en région est connu par beaucoup de gens. À combien de reprises me suis-je fait dire « Salut P.A.! » alors que je ne savais même pas qui était la personne qui me saluait? Que dire des fois où une personne qui n'aimait pas la musique en ondes ou bien mes propos m'a chanté des bêtises en public? Cela arrivait plus souvent le samedi ou le dimanche, quand l'alcool coule. Une de mes grandes surprises a été un jour de me faire reconnaître par une dame dans une épicerie de Matane. Je jasais avec la caissière pendant une transaction et une dame dans la file m'a dit « Hey! Juste par tes expressions et des intonations je te reconnais toi, tu es le gars qui anime le matin à CJMC, j'habite à Les Méchins et je t'écoute à tous les matins! »
  5. Donner l’impression d’être intéressés même quand ils ne le sont pas : Imaginez combien cela peut être pénible de devoir lire l'horoscope ou de recevoir en entrevue une « voyante » alors que dans les deux cas on croit que tout cela est un gros paquet de « bullshit », mais qu'on doit garder le sourire. J'ajoute aussi le "lichage" que souhaitent certains politiciens qui veillent plus à soigner leur image que d'améliorer le sort du peuple!
  6. Travailler parfois gratuitement les jours de congé : Cela est très amusant de se faire appeler à la dernière minute un samedi matin pour aller lire un avis de décès ou de devoir retourner à la station relancer le système qui a planté. Pour vous donner une bonne idée du salaire que je gagnais comme animateur à Sainte-Anne-des-Monts, j'étais payé 30 heures par semaine, à 15$ l'heure, et mon salaire n'a jamais été augmenté au cours des cinq années que j'ai passé à la station. J'ai souvent mis beaucoup plus d'heures sans obtenir la moindre compensation, ayant même à rebâtir un ordinateur pour assurer la continuité en ondes parce que personne d'autre n'était là pour le faire. C'est parce que j'aimais mon travail que j'agissais ainsi, certainement pas pour la reconnaissance par mon boss!


J'ajoute ici un autre aspect lié à l'animation radiophonique que Simon Forgues n'a pas relevé : l'animateur est un bouc-émissaire parfait quand quelque chose va mal. 

Une autre photo d'époque, prise en 2007.

Une personne qui a des problèmes dans sa vie personnelle et qui entend en onde des propos qui ne font pas son affaire peut se défouler sur lui en l’abîmant de bêtises. Aussi, quand un pépin se produit en ondes, même si cela ne dépend en rien de lui, l'animateur est malgré lui identifié comme responsable. Il m'est arrivé de me faire planter de la sorte pour des messages publicitaires erronés qui passaient en ondes alors qu'ils ne le devaient pas, une erreur de la personne responsable de la mise en ondes.

Le pire du pire m'est arrivé lors des avis de décès, comme par exemple lorsque le salon s'est trompé en inscrivant le nom de l'épouse du défunt, que je l'ai lu en ondes et que la famille éplorée a cru que c'était mon erreur propre, ou bien lorsqu'un avis de décès que j'avais enregistré à l'avance à mon départ pour la fin de semaine n'a pas été diffusé parce que la dame responsable de la mise en ondes n'a pas fait son travail. Qui a mangé le char de matière brune le samedi matin vers 11h30 selon vous?

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