lundi 1 avril 2013

Sujet du 1er avril 2013

Proverbe/citation du jour
«Nous recevons tous au berceau les croyances de notre tribu en tatouage ; la marque peut sembler superficielle, elle est indélébile.» -Oliver Wendell Holmes


A Secret History of Women and Tattoos
Contrairement à ce que nous serions tentés de croire, les tatouages ne sont pas un phénomène moderne. Dans son livre, intitulé «Bodies of Subversion : A Secret History of Women and Tattoos », l'auteure Margot Mifflin relate l'histoire de cette relation entre l'encre et le corps humain, qui remonte à la préhistoire.

Le tatouage était déjà courant, 3300 ans avant Jésus-Christ. Otzi, l'homme préhistorique découvert dans les Alpes au début des années 1990, en arbore 57 sur son corps, et dans le récit de ses guerres en Gaule, Jules César rapporte avoir croisé des barbares tatoués, en 54 avant Jésus-Christ, les plus connus étant les Pictes, une tribu ancienne de l'Écosse.

En Amérique, les tatouages font partie depuis des temps immémoriaux de rites religieux, tandis qu'à l'époque victorienne, des dames de la haute société se faisaient aussi tatouer.

Une différence essentielle entre les tatouages modernes et ceux de l'antiquité est la question du libre choix. Dans le passé, les femmes étaient obligées de se faire tatouer, ce qui n'est bien sûr plus le cas de nos jours.

Olive Oatman, capturée par une tribu indienne yavapais, suite au massacre de sa famille, en 1858, a subi le tatouage sous un forme rituelle suite à un échange réalisé avec les membres d'une tribu mojave, qui l'ont adoptée comme l'une des leurs. Celui qu'on aperçoit sur son menton avait une signification rituelle et devait assurer son passage dans l'au-delà. Six ans plus tard, les autorités blanches de la région, apprenant qu'une jeune femme blanche vivait dans un village indien, on négocié sa libération, en échange de couvertures et de chevaux. Olive Oatman s'en ensuite mariée avec un rancher blanc et a vécu jusqu'en 1903. Elle est reconnue comme étant l'une des premières femmes blanches tatouée de l'histoire moderne.

Olive Oatman
Les femmes tatouées ont vite connu la popularité dans les cirques itinérants, Betty Broadbent en est un exemple. La photo date des années 1920 :


Personnellement, je ne vois aucun intérêt à me faire tatouer. Bien que je considère que nombre de tatouages sont de véritables œuvres d'art, je trouve que plusieurs autres sont « pas rapport », comme on dit dans le langage populaire. L'éléphant rose sur la foufoune qu'une jeune fille présente fièrement à 16 ans peut devenir gênant lorsque celle-ci vieillit, d'où selon moi l'idée qu'un tatouage trouve non seulement sa valeur dans le travail de l'artiste, mais aussi dans la signification associée. Voici un tatouage que je trouve extraordinaire, celui d'une femme ayant subi une double mastectomie qui a décidé de se faire tatouer un soutien-gorge suite à l'épreuve :


Le livre de Margot Mifflin peut être commandé ici : http://www.amazon.ca/Bodies-Subversion-Secret-History-Tattoo/dp/1576876136/


Pour plus de détails :

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