lundi 9 avril 2012

Sujets du 9 avril 2012

Proverbe/citation du jour
«N'attendez pas le Jugement dernier. Il a lieu tous les jours.» -Camus (Albert)

L'impact négatif de la disparition des livres
Hier, je vous proposais un billet en lien avec la disparition des livres en format imprimé au profit des livres en format électronique. Je compte poursuivre sur le sujet aujourd'hui. Alors qu'on annonce la mort des encyclopédies sous format papier, nous pouvons nous demander très sérieusement si cela est une bonne chose pour les générations à venir.


Le fait que je relate ici est une évidence que vous pourriez aisément saisir vous aussi. J'ai enseigné sur une période de dix ans, ce qui m'a permis de constater que les étudiants les plus performants, ceux ayant les meilleures connaissances générales et une culture approfondie ont tous un point en commun : ILS LISENT.


La technologie actuelle permet aux élèves de taper quelques mots au clavier dans un moteur de recherche pour avoir accès à des informations sur un sujet donné. Les jeunes ne lisent plus et ne font plus d'efforts réels, ils « copient-collent ». Si je vous dis que des élèves incapables d'écrire une phrase sans faire dix fautes se sont déjà pointés devant moi en classe et m'ont remis des travaux sans aucune faute, avec un contenu important, en me croyant assez « raisin » pour ne pas me rendre compte qu'ils avaient simplement copié et imprimé du contenu trouvé sur Internet, me croyez-vous?


L'accès de plus en plus aisé à des moyens de recherche et la possibilité pour les jeunes de faire de moins en moins d'efforts pour produire des travaux scolaires me portent à croire que ça va aller de plus en plus mal dans la société. Cela me fait penser à ce que Lucien Francoeur, chanteur, poète et enseignant au collégial, disait dans un article l'an dernier par rapport aux jeunes actuels versus les générations précédentes. Nous sommes passés des jeunes «analogiques», qui ont appris à l'ancienne avec des livres et en prenant des notes, aux jeunes «numériques», qui ont accès à une panoplie de moyens technologiques pour produire leurs travaux, ce qui a amené un changement radical dans le milieu scolaire, un changement qui risque fort de ne pas être pour le meilleur, mais plutôt pour le pire.


Comment ces jeunes vont-ils réagir quand ils auront à faire de réels efforts de recherche une fois dans le monde du travail? Est-ce que le système scolaire les aura vraiment bien préparés à faire preuve de sens critique et de discernement quand viendra le temps de prendre une décision, de l'appliquer et d'en subir les conséquences, qu'elles soient bonnes ou mauvaises?

La lecture en héritage
Parlant de lecture, j'ai envie de dire aujourd'hui « Merci » à mes parents. Je n'étais pas encore né, (on recule à la fin de l'année 1970, ma mère avait une grosse bosse au devant et moi en dedans) quand un vendeur itinérant a frappé à la porte de l'appartement habité par papa-maman. J'ignore le nom de ce vendeur, mais je sais qu'il était d'origine libanaise et qu'il proposait à ses clients potentiels l'achat d'encyclopédies. Mon « paternel » se souvient que comme argument d'achat, ledit vendeur a mentionné que ces livres étaient un investissement dans l'avenir de ses enfants à venir.


C'est à partir de ce moment que s'est remplie la bibliothèque familiale, avec notamment la « Clé des connaissances », « L'encyclopédie des jeunes », « L'encyclopédie de la jeunesse », « La Grande encyclopédie de la médecine », « L'encyclopédie des sciences biologiques », la « Collection découverte », de même que d'autres séries de livres portant sur le nazisme, le communisme, les grandes évasions, etc.


J'avoue humblement que je n'étais pas le gars le plus vaillant au niveau scolaire. Par contre, j'ai beaucoup lu dans tous ces livres, ce qui m'a grandement aidé durant toutes mes études, notamment quand je devais effectuer une recherche, à cette époque lointaine où Internet n'était présent dans dans de grandes institutions, puis à titre d'enseignant et d'animateur radiophonique. Ma culture générale qui découle de tous ces bouquins ne m'a jamais nui dans mon parcours de vie.

J'ai récupéré tous ces livres et ils ont une place de choix dans mon salon. Ainsi, un jour, P.A. Junior et les autres descendants de la famille auront aussi accès à ces trésors.


Chaque année, divers organismes de charité organisent des ventes pour se financer. Il n'est pas rare que l'on puisse s'y procurer de vieilles versions d'encyclopédies. J'ai même vu certaines de celles que je possède en vente pour moins de 10 dollars. Peut-être serait-ce pour vous une bonne occasion pour vous en procurer une pour vous-même et vos proches!


Le contenu de la bibliothèque
Finalement, parce qu'on me l'a demandé, je donne quelques détails sur le contenu de cette bibliothèque :
  • En haut à gauche, vous pouvez apercevoir une grande assiette utilisée jadis (dans les années 20 et 30) à l'hôtel de mon arrière-grand-père Adélard Thibeault à Sainte-Florence.
  • La théière située à côté est un cadeau d'une tante appelée Laure remis à mon grand-père Paul Lepage et ma grand-mère Florentine Thibeault lors de leur mariage en février 1942.
  • La machine à écrire Underwood servait à ma grand-mère Florentine pour rédiger la paperasse du garage Paul Lepage, que mon grand-père a opéré à Causapscal des années 1940 jusqu'à 1984.
  • L'assiette brisée fixée sur un socle en ciment provient de l'épave de l'Empress of Ireland, qui a coulé à Pointe-au-Père le 29 mai 1914, provoquant la mort de plus de 1000 personnes. Elle m'a été donnée par mon oncle Raymond Beaulieu, qui a plongé à de multiples reprise sur l'épave.
  • Finalement, l'assiette blanche de forme ovale située plus bas était utilisée par mon arrière-grand-mère pour servir son sucre à la crème à l'hôtel de Sainte-Florence.

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